Témoignages présidents de l'AFAE

2001-2004 : Présidence de Bernard Toulemonde

2001-2004 : Présidence de Bernard Toulemonde

De 2001 à 2004, l’AFAE en mouvement(s)

Une série d’événements ont marqué l’AFAE de 2001 à 2004 : certains sont purement conjoncturels, d’autres impriment des orientations nouvelles à notre association.

Ce fut d’abord le grand ménage de printemps de nos locaux et de notre secrétariat. Une nouvelle assistante était recrutée et quelle assistante ! Anne-Sophie Bellœil, bardée de diplômes, débordante d’énergie, assistée d’un mari fin connaisseur des matériels informatiques, prenait en mains le secrétariat ; avec le concours de personnalités historiques de l’AFAE (Bernadette Satin, Geneviève Lecocq, Martine Safra, Jean-Marc Giovanetti….) et d’un jeune Inspecteur général en retraite, Claude Caré, le secrétariat faisait l’objet d’un dépoussiérage en règle et d’une remise en ordre. Des petites mains, avec un groupe de retraités particulièrement dévoués, apportaient une aide précieuse pour les envois en nombre, les rangements, etc…Bref, la maison tournait !

Ensuite, dans la lignée de la politique de l’AFAE, nous avons traité sans tabou, dans notre revue comme dans nos colloques, les questions actuelles et concrètes qui se posaient à nos adhérents. Certaines restent tout-à-fait d’actualité : l’exercice de l’autorité au sein du système éducatif (colloque 2001), les collèges et les collégiens, auxquels – fait inhabituel – nous consacrions deux numéros successifs de la revue, coordonnés par Claude Caré (2001/4 et 2002/1) ; le pilotage par les résultats (2003/2), la contractualisation (2004/4)…

Le colloque 2003 a constitué un événement par son thème, « Mixité(s) » mais aussi par une conférence de clôture donnée par le ministre de l’Éducation nationale lui-même, Luc Ferry. Quoique la révérence à l’égard des « autorités » ne soit pas le fort de l’AFAE, le ministre a conquis le public par une démonstration brillante sur la « querelle du peuplier » qui opposa Maurice Barrès à Gide à partir de 1898 à propos du roman de Maurice Barrès, Les déracinés : l’éducation a-t-elle pour finalité de « déraciner » , de dépasser les particularités et les identités pour construire un espace commun ou, au contraire, de « plonger dans les racines », de les prolonger dans le respect des différences ? Nous n’eûmes pas à regretter cette présence ministérielle, un honneur pour nous sans doute unique dans l’histoire de l’AFAE.

Le colloque de 2004 illustre, lui, un tournant : c’est le premier colloque annuel qui se tient en province. L’AFAE avait ses habitudes à l’INJEP, à Marly-le-Roi près de Paris, et une foule de bonnes raisons plaidaient pour qu’on y reste (sauf la cuisine…). Mais voilà, notre colloque devait porter sur « École et territoires, quelle décentralisation ? ».  Et le C.A. a voulu montrer l’exemple : notre colloque aura lieu à Lyon ! Il fut notamment marqué par une conférence d’ouverture d’un grand géographe également grand recteur, Armand Frémont, et par une conférence de clôture d’un ancien ministre et maire de Rennes, Edmond Hervé. Marqué aussi par un repas typique lyonnais dans la célèbre brasserie Georges !

 

L’habitude s’est installée, l’AFAE n’a pas eu à regretter Marly-le-Roi : chaque année, nous nous réjouissons de séjourner dans de grandes villes de France, grâce à l’hospitalité et au travail de nos sections académiques et avec le concours des collectivités locales. Nous allions ainsi avec bonheur les plaisirs intellectuels et ceux de la gastronomie locale,  les visites du patrimoine et l’immense joie de nous retrouver…

 

 Bernard TOULEMONDE

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